Les degrés en musique
Même si leur utilisation est commune et presque innée de manière inconsciente, il reste que la vraie définition des degrés en musique est vague. Que ce soit au niveau des accords ou de la mélodie, probablement que les degrés vous disent quelque chose. Si oui, tant mieux! Sinon, regardez le tableau qui suit.
Pour faire un petit historique sur le sujet, certains compositeurs du XVIIe siècle (ex. : Johann Sebastian Bach de l’époque baroque) ont établi des enchaînements qui s’écoutent mieux que d’autres. Parmi ces derniers, les 7 plus fréquents ont fait leur entrée dans le monde la musique tonale (notre musique d’aujourd’hui). Ce sont les degrés que nous venons de voir dans le tableau!
« Allô, moi, c’est Bach! »

Johann Sebastian Bach (1685 – 1750), German musician and composer playing the organ, circa 1725. From a print in the British Museum. (Photo by Rischgitz/Getty Images)
Les degrés forts
Parmi les 7 degrés, il y en a 3 qui se sont notamment démarqués : la Tonique, la Sous-dominante et la Dominante. En regardant attentivement, ces degrés sont représentés par les chiffres romains I, IV, V. Ça vous dit quelque chose?
L’autre chose est qu’ensemble, le son est « équilibré ». Il n’y a pas de tension anormale car ils ont de la proximité car chacun est la quinte de l’autre. Vous me voyez venir?
Pour reprendre un exemple, voyez F-C-G. Dans le sens horaire, Do est la quinte de Fa et Sol est la quarte de Do. Donc, pas de souci au niveau du son obtenu!
Les degrés « faibles »
Même si Tonique, Sous-Dominante et Dominante sont omniprésents, il ne faut pas s’arrêter là car juste utiliser ces 3 degrés rend un morceau trop prévisible. Voilà pourquoi les 4 autres degrés sont présents!
L’utilisation de chaque va en fonction de l’expérience du compositeur et de ses préférences.
Alors il est difficile pour moi de me prononcer sur la caractéristique de chacun, mais je peux vous donner quelques points de repère!
La médiante (III) est une note modale car elle permet de distinguer accord majeur et mineur. Par contre, il n’a que peu d’intérêt car il sonne faible dû à sa fonction tonale qui ne donne rien. Alors, un accord en III est peu utilisé car il doit être « rattrapé » par un meilleur accord.
La sus-dominante (VI) peut être considérée comme un degré fort car il a une connexion proche de la tonique (I). Aussi, VI est la relative de I.
La sensible (VII) est une note très particulière car elle vient créer une grosse instabilité dans votre mélodie! De ce fait, la note qui suit à besoin de ramener un équilibre. Sinon, vous allez perdre l’intérêt de l’auditeur! Il y a d’autres caractéristiques à la sensible, mais un peu trop complexes pour être abordées.
Conclusion : C’est bien beau tout ça, Bruno, mais ça va me servir à quoi?
Bon, je suis d’accord que ce n’est pas évident comme concept! Que ça ne que peu d’intérêt pour ceux qui désirent « juste » composer… Mais comme je le dis depuis des lunes : la théorie est un atout majeur à la compostion!
Peut-être est-ce que ça l’a permis de savoir comment il pouvait avoir une aussi grosse connexion entre les degrés forts ou encore pourquoi un accord III ne sonne pas fameux dans une progression? Si oui, ça me fait plasir!
Dans l’ensemble, vous pouvez me questionner sur ce sujet ou même rajouter un truc sur les degrés! Je suis toujours en soif de connaissance!